La femme qui marche...

Pour Angélique Boudet tout périple est un parcours intérieur qui l'emporte sur le déplacement dans l'espace.

Elle vérifie in situ que la terre n'est pas le coeur de l'univers tout en conférant à ses semblables une valeur absolue et irréductible.

Elle célèbre l'essence de peuples magnifiques, exaltant la diversité des cultures en un manifeste de résistance à la dissolution mondialiste.

Témoin oculaire d'un quotidien planétaire, elle joue des correspondances troublantes du diptyque où des images autonomes, icônes parfaites, produisent par leur juxtaposition un deuxième niveau de lecture, celui de la poésie visuelle pure et des associations inconscientes.

            
Il naît alors de ces tranches de vie, glanées sur toute la surface du globe et malgré la rudesse des destinées ou la cocasserie des situations, une proximité réconfortante à l'échelle de nos questionnements.

Photographe authentique dans un monde d'images et de chroniques affectées, Angélique Boudet pourrait, à l'instar de Lévi-Strauss, haïr les voyages et les explorateurs.

Ce serait sans compter l'impérieux besoin d'aller toujours plus de l'avant, ailleurs, où les étrangers sont à jamais nos frères humains.

— Claude VITTIGLIO
Directeur artistique au Patrimoine photographique, Février 2000

Cette collection est disponible pour les expositions et la vente.